L’eau est une flamme mouillée est une recherche en cours, un documentaire expérimental auprès d’ostréiculteurs en Finistère Sud. Le projet questionne leur rapport à l’océan, à leur environnement en tant qu’espace poétique et sensible.
Le réchauffement des océans dans un contexte de déréglement climatique impacte directement l’écosystème marins et les huitres, petits poumons de la mer en sont également impactées. Dans ce travail, je cherche à rendre ces nouveaux paysages, ces déréglements actuels et futurs visibles par un procédé palstique qui s’appelle “soaking”. Ce procédé consiste à plonger  les pellicules argentiques dans de l’eau de mer précedément prélevée. Le sel vient altérer la pellicule et en modifie les couleurs, la texture.  


Magdaléna
est une collboration avec la compagnie La Ronde de Chloé Zamboni autour de la pièce Magdaléna, duo écrit avec Marie Viennot. 
Les images ont trouvé leur existence propre et existent aujourd’hui sous une forme imprimée.




Apo Mesa
voyage intérieur, cartographie intime, poésie géographique.
TENIR NOTE pour l’intérieur.
Essence d’une abscence, comme un trou de mémoire. Reconstruire des souvenirs.
Laisser s’envoler ceux, fantasmés de ma mère, et rendre les miens plus présents. Vivants.
Des yeux noirs. De la fumée. Des chiens qui aboient.
Lancés à pleine vitesse.
Du bleu.
Les traces lanscinantes des oranges.

Il y a quarante ans, ma mère partait vers la Grèce.
Elle y restera deux mois, principalement sur l’île de Kerkyra où hébergée par une famille, elle cueille les olives.
Enfant, elle me parlait de ce voyage.
Mon imaginaire en fut nourri, tout comme mon attrait pour l’ailleurs.
Alors, suivant cette piste pour laquelle je n’ai ni indications gographiques précises ni photographies d’archives, je pars.
Et les histoires se croisent.
C’était la saison des olives et des oranges.

Pour moi.
C’était la saison de l’attente pour d’autres. L’attente d’une autre Europe, celle qui accuillerai, celle qui n’est souvent que fanstame et devient déception. A la suite de ce temps sur l’île, je passe quatre mois à Athènes, à donner des cours de photographies à des adultes réfugiés, à leur transmettre un moyen de raconter leurs histoires.

Projet d’édition en cours.
 
On est des milliers à s’enfuir, projet devenu récemment série photographique, se lit comme une étude sur les états des corps, des membres qui bougent, des gestes, des postures. Une collection d’images prises de manière spontanée, réunie autour d’un thème commun. 
La représentation du corps comporte une tension, une sorte d’urgence sur le fil. Les cadrages fragmentent les corps, ils nous montrent des postures et des gestes plus que des personnes. Et puis parfois, des respirations, de la tendresse. Une tête qui se pose sur une épaule. Tout est toujours impulsion et élan de vie.

Le titre  est une citation de Gaston Bachelard tiré de L’eau et les rêves. Il y défend un rapport au réel poétique et poétisé, dans les mots mais aussi et surtout dans les sens. Ce titre s’est en quelque sorte imposé dans la mesure où la série parle du corps, des corps dans un élan de vie, en réaction : sensible et sensuel. Nous vivons dans un monde au rapport au corps très distancié, très utilitaire. Et nous sommes nombreux à être, je pense, à la recherche d’un autre rapport à soi et aux autres A vouloir s’ancrer par les sens et habiter nos corps. La série enracine cette tension à s’extirper de cette vision du monde. Nous sommes donc nombreux à chercher à nous enfuir et c’est tant mieux.



Les genoux rouges est une série d’autoportrait et de paysages d’enfance pour lesquels les tirages sont utilisés comme une matière première, que l’on gratte, pince, découpe qui prend l’usure du temps lui aussi.