Apo Mesa
voyage intérieur, cartographie intime, poésie géographique.
TENIR NOTE pour l’intérieur.
Essence d’une abscence, comme un trou de mémoire. Reconstruire des souvenirs.
Laisser s’envoler ceux, fantasmés de ma mère, et rendre les miens plus présents. Vivants.
Des yeux noirs. De la fumée. Des chiens qui aboient.
Lancés à pleine vitesse.
Du bleu.
Les traces lanscinantes des oranges.
Il y a quarante ans, ma mère partait vers la Grèce.
Elle y restera deux mois, principalement sur l’île de Kerkyra où hébergée par une famille, elle cueille les olives.
Enfant, elle me parlait de ce voyage.
Mon imaginaire en fut nourri, tout comme mon attrait pour l’ailleurs.
Alors, suivant cette piste pour laquelle je n’ai ni indications gographiques précises ni photographies d’archives, je pars.
Et les histoires se croisent.
C’était la saison des olives et des oranges.
Pour moi.
C’était la saison de l’attente pour d’autres. L’attente d’une autre Europe, celle qui accuillerai, celle qui n’est souvent que fanstame et devient déception. A la suite de ce temps sur l’île, je passe quatre mois à Athènes, à donner des cours de photographies à des adultes réfugiés, à leur transmettre un moyen de raconter leurs histoires.
Projet d’édition en cours.